Au coeur de la Terre
C'était un beau jour, même sous la pluie, et même si ce soir le froid de cette fin d'une journée de mai se glisse sous ma peau et laisse un goût de café trop amer sur ma langue, je garde de ces heures là l'impression que tout est possible...
Mes mains qui centrent si difficilement encore la terre se sont enivrées des créateurs rencontrés lors du marché des potiers de Dieulefit et de créateurs de la rue principale de cette petite ville...( y retourner assurément)
Ce dimanche là est de ceux d'un mois où le beau bleu semble ne pas vouloir durer, laisser le temps aux couleurs de s'installer sur les joues mais qui m'a laissée joyeuse, avec au bout des doigts et des yeux de belles images en souvenir, en espérant les garder, les mettre à profit, les installer pour de bon les jours à venir...
Le ciel a déversé toutes les larmes de ses lourds et noirs nuages, il n'a pas fini d'assombrir les jours, de remettre du froid sur la chair.
"Dans ma mansarde je me mets moi aussi souvent à la lucarne rien que pour voir les nuages.
Alors je sens que je suis en vie."
La femme gauchère...Peter handke
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Depuis plusieurs jours déjà les discussions qui pourraient sembler banales tournent autour du temps qu'il fait, ça devient une des préoccupations les plus importantes, les paupières semblent pleurer au manque de chaleur du ciel et des corps, mais il arrive que parfois, même dans la plus froide des journées, même lorsqu'on pense avoir été abandonné par la grâce des cieux, celui-ci offre un trésor des plus magiques...
Quant aux images qui m'ont éblouie, en voici quelques unes...
Des ronds de terre, comme des gourmandises
De la vaisselle légère, joyeuse qui donne envie de passer à table,
De l'art à l'utile...
La finesse toujours au bout des doigts
Des êtres en constructions,
Des baisers fragiles ,
Des poulettes libres,
Des natures pleines de vie,
Un corps rugueux,
Des rencontres musicales
Ethniques
L'Australie était l'invitée d'honneur cette fois...
Subjuguée par de belles prestations tenant comme par magie, de bulles de terre, cercles sinueux de porcelaine légère...
Ou de terre brûlée
Et quelques assises à qui il ne manque que la parole
La terre offre mille possibilités, laissons nos mains s'y enfouir sans la brusquer...
Ce soir le froid s'installe à nouveau ici et là...
La Sardine se retrouve à nouveau la tête en bas